" Le syndrome de l'homme en feu "

Maxime était en feu. Des flammes caressaient son corps, elfes dansants autour de son corps. Son lit n’était que braises. L’extincteur automatique de plafond avait fonctionné, éteignant le feu qui avait consumé les rideaux. Dans la rue, la sirène des pompiers se fit entendre. Le camion se gara sur le trottoir. Les hommes déroulèrent la lance à incendie. Maxime sortit sur le palier, entouré de ses flammèches. Un jeune soldat du feu ne put s’empêcher de faire une réflexion.

— On dirait que ça chauffe pour vous, dit-il pensant être drôle.

— On peut même dire que le gamin a le feu au cul, renchérit son collègue en rigolant.

Maxime entra dans le jeu et leur répondit :

— Éteignez-moi avant que je vous allume tous les deux, dit-il en regardant les pompiers hilares.

La lance à incendie entra en action. Un jet de vapeur s’éleva dans le ciel, puis les flammes s’estompèrent avant de mourir. Les pompiers rangèrent leur matériel et avant de partir, demandèrent au jeune garçon :

— Dis-moi, tu t’es embrasé pour une fille ?

— Non, c’est juste que je pète le feu, répondit-il en regagnant sa chambre.

L’incendie éteint, il regagna son jeu vidéo et attaqua une autre partie. Ses parents, affolés devant l’ampleur du spectacle de leur enfant se consumant, hésitèrent un bon moment avant de décider de s’adresser à un marabout. Ils trouvèrent ce qu’ils cherchaient dans l’annuaire des marabouts.

Quelque part, un téléphone sonna.

— Omar Abbout, fit une voix masculine empreinte d’un fort accent belge, que puis-je pour vous, une fois ?

— Voilà ! Nous pensons que notre fils Maxime est possédé par le diable ou un démon.

— Qu’est-ce qui vous pousse à croire cela ? Une fois, dit le marabout Omar Abbout.

Papa et maman Sachoffe expliquèrent ce qui arrivait au gamin. Le marabout belge leur répondit dans son accent inimitable qu’il ne pouvait rien pour eux et qu’ils devaient s’adresser à un exorciste.